L’hygiène dans le secteur du vrac

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Vous vendez du vrac ? Connaissez-vous les règles d’hygiène ? 
Du supermarché au petit magasin de quartier, vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir commercialiser des denrées en vrac. Nous avons enquêté pour vous au sujet des règles d’hygiènes à respecter... et bonne nouvelle ! Selon l’AFSCA, les choses ne sont pas très différentes que pour l’emballé.

PEU IMPORTE LES MOYENS, SEUL LE RÉSULTAT COMPTE

L’AFSCA impose peu de règles concernant l’hygiène dans les magasins d’alimentation mais attend plutôt que le commerçant « mette en œuvre des initiatives pour garantir l’hygiène et la sécurité alimentaire », nous a expliqué Stéphanie Maquois, la porte-parole de l’Agence Fédérale pour la Sécurité Alimentaire. Et la règle est la même pour l’emballé et pour le vrac : « Nous ne nous prononçons pas sur les moyens mais sur le résultat. Si nous effectuons un contrôle et que nous trouvons une contamination d’un produit, nous allons conseiller le commerçant pour éviter que cela ne se produise à l’avenir », précise-t-elle.

L’AFSCA propose d'ailleurs des formations et de nombreux conseils sur leur site pour se prémunir des risques liés à l’hygiène, notamment en temps de crise sanitaire. 

PRÉCAUTIONS HABITUELLES

L’AFSCA précise quand même quelques précautions de base que tout commerçant doit respecter.

Par exemple :

  • pas de stockage de denrées à même le sol,
  • séparer les denrées crues des denrées transformées,
  • couvrir les denrées et les protéger du public à l'exception des légumes frais, des fruits frais et des produits en dégustation.

Mais aussi, et pour le vrac, c’est évidemment une question centrale : mettre tout en œuvre pour éviter les contaminations pendant le self-service.

SILO VERTICAL OU FÛT ?

C‘est le débat qui anime principalement le milieu de la distribution du vrac : quel contenant pour éviter au mieux cette fameuse contamination pendant le self-service ?

Le silo ou distributeur vertical, présente l’avantage d’empêcher le contact de la denrée avec la main du client et de diminuer de facto le risque de contamination. Mais il reste un investissement important. 

Les fûts, eux, sont beaucoup moins onéreux. Pas de soucis du côté de l’AFSCA, qui rappelle alors certaines règles à suivre comme, par exemple :

  • que chaque produit possède son propre ustensile,
  • qu’ils soient protégés par des vitres,
  • que le bac de présentation soit facile à nettoyer. 
UNE MARQUE BELGE DE DISTRIBUTEURS VERTICAUX

Si vous désirez vous doter de silos verticaux, vous allez vite vous rendre compte que l’immense majorité de ceux-ci proviennent de Chine. Mais le secteur prenant de l’ampleur, nous ne sommes pas étonnés de voir qu’une marque belge vient de lancer sa propre production. Et c’est assez rare pour être mentionné ! Les jolis silos de Zero Waste Dispenser sont en inox et en verre, plutôt qu’en plastique. Vous pouvez les découvrir chez Almata à Saint-Gilles ou chez Super Monkey et Stock à Ixelles.

USTENSILE : IN OU OUT ?

L’AFSCA n’impose pas de placer la pelle ou la pince à un endroit précis mais, une fois de plus, seul le résultat compte. Par conséquent, si vous êtes contrôlé et qu’une contamination du produit est détectée, il faudra prendre des mesures. Nous vous conseillons donc, si vous utilisez des fûts, de permettre le rangement de l’ustensile à l’extérieur de ceux-ci, pour éviter que leur poignée, en contact avec la main du client, ne vienne ensuite à être déposée au contact de la nourriture dans le fût.

OBLIGATION IMPORTANTE : SIGNALER LES ALLERGÈNES

Pour le vrac, ce détail a toute son importance car les mentions des allergènes, d’habitude sur l’emballage, sont forcément absents. L’AFSCA précise une liste des douze allergènes à mentionner obligatoirement. Cela peut toutefois être fait « en une fois » en affichant la liste des allergènes présents dans le magasin à un seul endroit.

FARINES EN VRAC INTERDITES 

Quelques rares produits sont interdits à la vente en vrac, explique l’AFSCA.

  • La farine, qui serait trop fragile et attirerait facilement les « nuisibles ».
  • L’huile d’olive première pression à froid extra vierge qui doit être vendue « scellée » pour éviter qu’elle ne soit coupée.
VENEZ VOUS FORMER AVEC LE « RÉSEAU VRAC »

Un réseau né l’année dernière qui entend fédérer les acteurs du secteur pour répondre au mieux aux attentes en termes d’organisation et d’hygiène, comme l’explique Sylvie Droulans, porte-parole du Réseau Vrac : « L’AFSCA organise des formations sur l’hygiène mais elles ne sont pas ciblées spécifiquement pour le vrac. Or, nous pensons que ce secteur a ses spécificités et que nous devons proposer des règles bien précises aux commerçants afin d’éviter d’éventuels problèmes d’hygiène qui pourraient amener à une décrédibilisation du secteur. »

Toutes les informations sont disponibles sur reseauvrac.org

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